Réactions au renvoi de Jacques Chirac devant la justice 2ème partie

Publié le par Boris Yarko

      La décision de la juge Xavière Simeoni de renvoyer l'ancien président devant la justice a provoqué une avalanche de réactions du monde politique toutes plus inconséquentes, hypocrites ou abjectes les unes que les autres. Un torrrent de cynisme, de veulerie et d'ineptie.

     C'est pourquoi, pour que tout un chacun puisse juger de la qualité de notre personnel politique, j'ai eu à coeur de vous offrir ce bouquet d'éloquence fleurie...

     La première partie est disponible dans ce précédent post, en voici la deuxième partie.
LES HOMMES DU PRESIDENT :
J'ACCUSE !

Dans un communiqué, le député UMP du Finistère, Jacques Le Guen, s’insurge contre cette décision inique :


« Cette décision scandaleuse, qui m'attriste, est d'autant plus surprenante qu'elle n'est pas conforme aux réquisitions du parquet (...). S'il ne peut y avoir dans notre pays de justice à deux vitesses, il ne faut pas non plus que des juges en mal de notoriété passent leur temps à inscrire les hommes politiques à leur tableau de chasse. »


Il est en effet scandaleux qu'un juge d'instruction se rebelle contre le parquet ! A quoi bon nommer les procureurs généraux comme Jean-Claude Marin (nommé procureur général de Paris par Jacques Chirac en conseil des ministres en décembre 2004), si c'est pour qu'ils ne soient pas suivis ! En plus, comme l'a affirmé le président Sarkozy selon le Canard Enchaîné du 4 novembre 2009, "cela apporte de l'eau au moulin de ceux qui s'opposent à la suppression du juge d'instruction." Non, mais pour qui elle se prend la mama corse !
Jacques Chirac mérite qu'on le laisse tranquille ! Comme :

LA REPUBLIQUE EN DANGER !

Dans un communiqué, le député UMP Jacques Myard critique cette décision dangereuse :

« Cette décision met en cause les institutions (...). Ce n'est pas la raison d'Etat qui doit faire cesser cette procédure mais la Raison de la République qui va être malmenée dans l'esprit de tous nos concitoyens. N'est-on pas en train d'institutionnaliser avec cette affaire et quelques autres, un masochisme institutionnel qui portera en définitive atteinte à la démocratie ? »

Halte au poujadisme socialo-frontiste ! De quel droit s'attaque-t-on au président de la République ? A-t-on oublié que nous vivons dans une démocratie représentative qui nous préserve des tentations populistes immondes comme le jugement moral, la remise en cause des acquis des représentants du peuple ou l'égalité devant la justice ?

Remettre ainsi en cause l'oligarchie républicaine est une honte et un grave danger pour nos gamelles d'élus politiciens cumulards et sans scrupules ! Il ne manquerait plus que l'on fasse une opération "mains propres" ou que des citoyens  et des élus se décident de combattre la nécessaire corruption de nos petits potentats français !

L'EMINENCE GRISE AU CAFE DU COMMERCE :

Jean-François Probst, ancien collaborateur de Jacques Chirac à la mairie de Paris, a estimé ,vendredi, interrogé par l’AFP, que le renvoi en correctionnelle de l'ancien président était "sûrement bon pour lui et bon pour l'image de la France".

« Je comprends qu'il estime que, lorsqu'il était maire de Paris, ceci était nécessaire à la bonne gouvernance de la ville de Paris. Et je crois que les Parisiens ne se plaignaient pas de lui, puisqu'ils l'ont élu en 77, réélu en 83, puis en 89. Il n'y avait pas plus de système Chirac à Paris que de système Deferre à Marseille, que de système Mauroy à Lille. Il y en a des hommes politiques qui sont déjà passés par les fourches caudines : Emmanuelli, Juppé, Roussin, Tiberi. François Mitterrand, paix à son âme, il a eu la Francisque sous Pétain, il a sauté des haies de l'Observatoire, il a décrété le coup d'Etat permanent (...) mais on retient quoi de François Mitterrand ? C'est l'histoire qui juge, c'est l'opinion qui juge. »


«  Jacques Chirac aura été un peu le Johnny Halliday tel qu'on l'aime de la politique française. On a tous en nous quelque chose de Johnny ou de Chirac. »


Vouloir que les portes du pénitencier se referment sur Chirac, quelle honte ! Et se réjouir à l'idée qu'il finisse là sa vie comme tant d'autres gars l'ont finie... O Tempora, o mores !

(Suite avec les réactions du clan des Hauts-de-Seine)

Publié dans Corruption

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